top of page

L'Equateur, quand ça veut pas...

  • Equateur
  • 14 août 2015
  • 6 min de lecture

L'Equateur ne nous aura pas épargné en termes de malchance. Après le vol assez incroyable dans le bus de nuit, les journées de vendredi 14 et samedi 15 août resteront comme les plus maudites et merdiques du voyage.


Sur le pont dès 6h chez JuanK et sylvia à Banos, nous comptons prendre un premier bus pour nous rendre à Ambato, qui est la grande ville du coin et d'où nous pourrons prendre un autre bus vers Latacunga (1h pour chaque... normalement). L'objectif étant d'arrivée à Latacunga pas trop tard (vers 12/13h) pour ensuite tenter de s'approcher au plus près du sommet du Volcan Cotopaxi (5900m, on comptait s'arreter à 5200) qui se trouve à seulement 30 km de là.


Galère n°1 : la grêve des Indigènes Sauf que... Chose inédite depuis près de 10 ans, une GREVE sévit en Equateur depuis quelques jours. La raison : le mécontentement des indigènes face à la politique économique (en gros) du pays.

D'ailleurs, il faut savoir qu'en Equateur le président Correa est un des rares présidents du continent à jouire, après 8 ans au pouvoir en plus d'une vraie popularité chez une grande majorité des Equatoriens! Et il est vrai que, grâce à la manne pétrolière, l'Equateur se porte très bien et s'est énormément développée sous la présidence de Correa (éducation, santé infrastructures, etc.). Ce dernier se sent tellement en confiance qu'il tente actuellement de modifier une nouvelle fois la Constitution pour pouvoir se faire élire à vie, ce qui ne plaît pas à tout le monde... En plus, avec la chute des cours du pétrôle, les choses commencent à se gâter pour les Equatoriens et donc pour Correa: les impots et taxes augmentent, le coût de la vie, l'inflation et le chômage également, mais les salaires stagnent... d'où certains mécontentements qui commencent à émerger.

Revenons à nos misères... Le problème est que ces grévistes indigènes ont pour principal moyen de contestation le blocage des axes routiers dans une grande partie du pays, dont celui que l'on doit emprunter. En conséquence, pas de bus pour aller jusqu'à Ambato. Nous devons donc faire du stop ou prendre un taxi et espérer de pouvoir passer entre les mailles des barrages. Etant donné que nous n'avons pas le choix et que nous devons aller à Latacunga ce jour pour y retrouver Laurène samedi, nous tentons le coup. Après quelques minutes de pouce, nous voilà dans une voiture/taxi qui peut nous conduire à Ambato pour pas trop cher (2$ dollars chacun). Au bout d'une petite heure, premier barrage (notre chauffeur connaisant bien la région et suivant au plus près par la radio l'évolution des manifestations, avait jusque là réussi à esquiver les barrages en prenant des petites routes). Après négociations, ils nous laissent passer. Quelques minutes plus tard, nous approchons alors d'Ambato, un nouveau barrage, mais là impossible de passer. Blondie décide alors de sortir négocier et d'user de ses meilleurs charmes et arguments pour qu'ils nous laissent passer. Et ça marche ! Bon il a fallut expliquer notre problème de vol et en rajouter un peu sur la gravité de notre situation et l'urgence vitale pour nous de pouvoir passer... Au final, nous arrivons bien à Ambato où nous devons nous rendre au commissariat !


Galère n°2: le commissariat d'Ambato Suite au vol de nos affaires à Cuenca, nous étions directement allés au commisariat pour déposer une plainte officielle qui pouvait nous servir pour notre assurance. Malheureusement, nous avons appris entre temps que ce type de vol n'était pas couvert par cette dernière. Et oui, dans le cas d'un vol d'affaires personnelles dans un lieu public, comme un bus, il est de notre responsabilité de faire attention à nos affaires... Rhhhhhhh ! Donc, après étude approfondie de notre police d'assurance et afin d'obtenir quelques remboursements de cette dernière, nous avons décidé de faire une autre déclaration précisant que nous avions été aggréssés en pleine rue et dépouiller de nombreuses affaires. Oui c'est pas bien de faire une fausse déclaration, mais bon, on n'allait pas payer cette assurance pour rien non plus ! Pour se faire, et sur les bons conseils de JuanK sur "comment et où se fait-on habituellement agresser en Equateur", nous sommes donc aller au commissariat d'Ambato, ville assez dangereuse, faire une nouvelle déposition. Evidemment les flics n'ont pas paru l'air surpris et nous avons obtenu ce que nous voulions. Reste à savoir ce que l'assurance répondra?!.


Galère n°3 : le réveil du Volcan Cotopaxi. Finalement arrivés à Latacunga vers 12h30, et sans croiser de nouveau barrage, nous prenons place à l'Hostel Tiana (superbe Hostel!). A peine arriver, nous apprenons que le Cotopaxi tout proche a eu l'incroyable idée de se réveiller après plus de 130 années de sommeil et que donc son accès est fermé jusqu'à nouvel ordre. Tant pis, ça n'a pas l'air méchant, seulement quelques prouts qui dégagent un peu de fumée. Nous en profitions pour gérer nos histoires d'assurances et affiner notre programme pour l'arrivée de Laurène le lendemain. Samedi, le petit déj à peine avalé que nous sommes priés d'évacuer l'Hostel d'urgence en raison de nouveaux prouts bien plus méchants et menaçants de ce cher Volcan. Moment incroyable où nous partons tous en transhumance pour rejoindre les hauteurs de la ville et attendre de voir ce qui se passe... La ville est en panique, certains courent dans tous les sens et prennent leurs affaires les plus précieuses avec eux (TV, hifi, meubles, etc.). On se croirait dans un film apocalyptique et on a du mal à y croire. Mais oui, le Cotopaxi commence à cracher de gros cailloux, des nuages de fumée à des centaines de mêtres de hauteur et même de la lave. Latacunga étant à seulement 30 km de là, elle est clairement menacée en cas d'emballement ! Même si nous pouvons retourner à l'Hostel au bout de 2h, la plupart des routes alentours restent fermées, dont celles allant vers le Nord. La menace est passée même si le pays reste en état d'urgence, mais nous ne pourrons donc pas voir le volcan de plus près pour l'instant.

Galère n°4: comment retrouver Lolo ? Ah oui, au fait, si on est venu à Latacunga, c'est aussi parce qu'on y avait donné rendez-vous à notre chère Laurène, qui nous fait l'honneur et le privilège de passer ses vacances avec nous et qui arrivait en avion à Quito en fin de matinée le samedi 15. A cause de ce Putain de Volcan, la route qui relie Quito, qui passe à seulement quelques kilomètres du volcan, est logiquement fermée et donc impossible pour Lolo de nous rejoindre en bus. Impossible pour nous également, et nous n'aurions même pas pu aller à Quito avant en raison des grêves!. Bref c'est la merde. Nous sommes bloqués dans Latacunga et Lolo ne peut nous rejoindre. On ne sait même pas si son avion peut attérir à cause du volcan... et ils nous restent peu de temps avant de se décider puisque le dernier bus qui quitte la vile pour partir à l'Ouest vers l'Océan et à 12h ! Après un bon moment d'incertitude (mais qu'est ce qu'on fait???), et après avoir appris que Lolo était bien à Quito, nous décidons de partir vers Quevedo où nous donnons rendez-vous à Lolo. Nous y arrivons après 4h de route vers 17h, nous prenons une chambre pour trois et y retrouvons enfin la super Lolo qui s'est tapée 30h d'avion, trois changements et 6h de bus, vers 22h. Oufff ! On a cru jamais la retrouver, mais finalement, la voilà ! Quevedo est peut-être une des pires villes que l'on ait vu mais on s'en souviendra longtemps.


Galère n°5 : L'appareil photo défectueux Après quasi 5 mois de voyage et le vol de notre ordinateur et appareil photo, on avait confié à Lolo la mission de nous ramener quelques babioles : nouveaux t-shirts, PC, appareil photo, livres, matelas neuf, etc.. Mission accomplie pour Lolo qui nous a tout trouvé. Sauf que... en essayant l'apparaiel photo tout neuf, voilà donc qu'il ne marche pas et affiche un message d'erreur indiquant son inutilité ! Un défaut de fabrication rare mais qui arrive. Merci Nikon et la Fnac ! Forcément c'est pour nous, et ici, en Equateur.!


Quand ça veut pas, ça veut pas !!!


Le lendemain, après une courte nuit, nous prenons le premier bus (6h) pour Puerto Lopez sur la côte pacifique où nous serons tranquille pour quelques jours.

Bref, deux jours un peu fous où l'on s'est cru maudit par ce pays, mais au final, la récompense est de retrouver notre chère Lolo et ses bonnes ondes !

 
 
 

Comments


BLONDIE & BLONDIN

aux Amériques

© 2023 by NOMAD ON THE ROAD. Proudly created with Wix.com

  • b-facebook
  • Twitter Round
  • Instagram Black Round
bottom of page