On devait grimper sur un volcan et on s'est retrouvé à la plage !
- Guatemala
- 19 déc. 2015
- 3 min de lecture
De retour à Antigua.
Depuis Atitlan, il nous aura fallu presque 5h de route en Chicken Bus, ces fameux bus scolaires US customisés en bus publics. Mais attention, ces engins moitié bus moitié char d'assaut (le bruit et la pollution de ces machines sont effrayantes) sont aussi des bijoux de styles, tout en couleurs flashies, en chrome, etc. A l'intérieur, c'est confort sommaire et entassage d'une quantité impressionnate de passagers (d'où leur surnom de "Chicken Bus") à trois par banquette, voire même sur le toit !, mais avec une sono d'enfer et même un écran plat pour passer des films récents dans certains d'entre eux. C'est rustique mais finalement assez fun. A eux seuls ils constituent une attraction du pays.

Bref, nous reprenons nos quartiers à la Quinta et nous préparons pour retrouver Adam, Eliav, Sophia et Amalie, le lendemain matin pour aller enfin grimper l'Acatenango.
Dimanche, c'est partie pour une journée de folie. 10h, nous retrouvons la troupe et partons prendre un Chicken qui nous dépose à Parramos d'où nous prenons un autre bus en direction de la Soledad, point de départ de la randonnée. Nous sommes chargés et équipés pour passer une nuit sur le sommet et ainsi avoir la chance de voir couché et levé de soleil depuis le sommet (à un peu moins de 4000 m) avec vue imprenable sur le Fuego et ses explosions régulières.

(voilà ce qu'on aurait du voir. Le Fuego exploser juste devant nous...)
Sauf que... A peine arrivé à La Soledad, nous constatons rapidement qu'il fait froid, du vent et qu'on ne voit rien à plus de 10 m! Un guide sur place nous annonce direct qu'il est fortement déconseilé de grimper aujourd'hui. Trop dangereux et surtout on ne voit rien du sommet. Décidément, les volcans du Guatemala ne veulent pas nous voir. Evidemment, nous écoutons la voie de la sagesse et décidons de rebrousser chemin... mais pour faire quoi?
Après débat, décision est prise d'aller à la plage ! Et oui, c'est l'avantage de ce genre de petit pays, on peut passer de plus de 2000m d'altitude au niveau de la mer en quelques heures.
Après un coup de stop (à 6 quand même), un pique nique sur la place centrale de Parramos à regarder passer le défiler d'hommes, femmes et enfants à cheval pour fêter les vacances de noël, nous prenons un premier Chicken en direction d'Escuintla d'où nous en prenons un autre pour relier Puerto san José sur la côte. De là, un dernier Collectivo nous conduit à Itzapa. Après prise d'infos, nous nous dirigeons vers la plage où nous prenons une lancha pour aller à la "Barra", une sorte d'avancée de sable au bord de l'océan. Il est 17h, nous arrivons pile pour le coucher de soleil. Mission accomplie!



La plage est très chouette même si elle est recouverte de déchets en tout genre (vraiment LE gros problème de ce pays). Après les baignades de rigueur, l'apéro et le diner, nous posons la tente sur la plage.

Le lendemain, nous repartons tranquillement vers les terres et mettons 4h à revenir à A tigua en Stop. Tous les 6 à l'arrière d'un Pick Up! Chanceux et c'est génial pour admirer le paysage.

Le temps pour nous de passer une dernière soirée à Antigua et de voir enfin le volcan depuis la terrasse le lendemain.

Au final, nous n'aurons pas eu la chance de gravir l'Acatenango et d'assister à un spectacle présenté comme unique et incroyable, mais nous aurons passé une journée et une nuit mémorable sur l'une des plages du Guatemala. Une folle journée qui se finit donc parfaitement bien, le tout sans guide, sans carte et sans certitude, simplement en prenant le temps de parler aux locaux dans les bus... qui nous auront parfaitement orienté et conseillé.
Et c'est ainsi que se finit, déjà, notre étape Guatémaltaise.
Encore plein de belles images et de beaux souvenris en tête après 17 jours dans ce pays splendide, gâté par la nature qui présente de nombreux atouts: jungle, ruines, rivières, cascades, pacifique et caraibes, volcans, lac, rando, etc. Bref, tout ce qu'on aime !
En revanche, on ne peut que s'alarmer de l'état de poubelle géante que constitue ce pays. Les mentalités sur ce point sont vraiment regrettables et les pouvoirs publics semblent ne pas trop s'en soucier. Un certain manque d'organisation, la roublardise de certains locaux, notamment ceux qui travaillent avec/pour les touristes, et la longueur du moindre petit trajet sont également des points noirs lorsque l'on veut visiter ce merveilleux pays.
コメント